Des conditions idéales. Voilà comment on pourrait résumer en trois mots cette 30e édition du semi-marathon de Paris. 21,1 kilomètres et un peu moins de 100 mètres de dénivelé sur un parcours qui embrasse l’Est de la capitale et permet de courir dans le bois de Vincennes. Ce matin, quelque 41.000 personnes (dont 36 % de femmes) se sont élancées depuis le pont de Sully pour d’abord longer la Seine puis replonger rive droite et faire une longue boucle dans le bois de Vincennes avant de revenir dans Paris, longer à nouveau la Seine – mais sur l’autre rive cette fois – et finir place de la Bastille.
Alors, ce parcours ? Un vrai bonheur, surtout le soleil frais de cette belle journée du 6 mars. A peine quelques degrés au-dessus de zéro mais un soleil qui pointe déjà le bout de son nez. On se serait juste passés de la petite brise froide pendant qu’on attendait, à l’ombre, dans les sas de départ. L’effet de foule était réel, et assez perturbant après deux années de Covid et de distanciation sociale mais les départs par vagues ont permis de rendre la course relativement fluide (après 2-3 kilomètres un peu sur la retenue). Mais le bonheur d’accrocher le premier dossard de l’année a vite pris le pas sur le reste.
3 kilomètres pour se mettre dans le bain
Pour moi, le départ de la course s’est fait en douceur. La veille, j’avais fait un footing de 10 kilomètres histoire de commencer à allonger les distances hebdo en prévision de l’écotrail Paris 45, notamment. Cela se faisait un peu sentir au départ et le fait que j’avais oublié de petit-déjeuner (4 carrés de chocolat en partant à vélo vers Bastille) n’a sans doute pas aidé. Mais après le troisième kilomètres, j’étais bien. Facile puisque j’abordais ce Semi de Paris davantage en mode footing qu’autre chose.
Au sixième kilomètre, premier ravito. Organisation nickel, un vrai plaisir. J’avais de l’eau sur moi (du robinet, sans poudre d’effort, je n’en ressens pas le besoin sur 20K) mais un petit morceau de banane et une tranche de pain d’épices ont fait du bien car, mine de rien, partie après 10 heures du matin, mon ventre commençait à gargouiller. Courir dans le bois de Vincennes sous le soleil, c’était vraiment formidable. Même s’il n’y a pas grand monde sur le bord de la route pour nous encourager, les larges allées permettent de courir sans se gêner et de profiter de l’environnement.
Up and down sous le soleil
Voilà le deuxième ravito, non loin du chateau de Vincennes. Sans vraiment m’arrêter, je reprends un morceau de pain d’épices. Ce second tiers est bien moins plat que le départ. Il faut avaler quelques côtes mais aussi de jolies descentes sous les arbres du bois de Vincennes. Cela permet de varier les plaisirs et de ne pas s’ennuyer sur le bitume. C’est plutôt appréciable mais sans que ce soit trop ardu. On peut continuer à discuter la plupart du temps.
Le retour dans Paris rime aussi avec une foule plus compacte. Celles et ceux qui sont partis un peu trop vite ou qui sont à la peine musculairement ont commencé à lever le pied. C’est le moment où, si on conserve la même vitesse, on commence naturellement à gratter des places. Mais cela signifie aussi qu’il faut zigzaguer pour doubler les gens. Et cela intervient au même moment qu’un parcours plus chahuté. Une belle montée lors du retour dans Paris puis le passage sous certains ponts rythment la fin du parcours. Davantage de monde aussi sur le bas côté, cela transcende pour les derniers kilomètres.
Une arrivée splendide
Les kilomètres passent et la forme reste. Pas de grosse fatigue à l’horizon et le 17e kilomètre arrive. Alors pourquoi pas accélérer un peu et voir ce que ça donne. Il faut un peu slalomer dans la foule, le souffle se fait plus court, le rythme cardiaque augmente peu à peu mais l’atmosphère de finish prend le pas.
Cette arrivée place de la Bastille avec les 300 derniers mètres où, pour une fois, l’ambiance est au rendez-vous à Paris, est un vrai bonheur. Les gens sont assez proches de nous (bien moins éloignés que l’arrivée du marathon de Paris) et ça donne de la voix pour encourager les finishers qui jettent leurs dernières forces. Voilà l’arche d’arrivée. Sas 2 heures et j’en termine avec ce semi de Paris 2022 en 2h02 et 22 secondes à ma montre. Le taff est fait. Et 47 km au compteur running cette semaine. Ça commence à ressembler à quelque chose !
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