Quelques jours avant, on se dit que le parcours des 15 km de Run My City nous changera pour la prochaine sortie longue du week-end. La veille, on se dit qu’il fera chaud et qu’on ferait bien d’emporter un peu d’eau avec soi. Ce dimanche 15 mai 2022, c’est avec grand plaisir qu’on accroche un nouveau dossard à notre T-shirt technique. Cette fois, c’est pour un shoot de bitume et de culture que Julie et moi nous sommes inscrites.
Le principe de Run My City ? Courir 9 ou 15 kilomètres dans la capitale en traversant (tut, tut, sans courir !) des lieux iconiques de Paris. Sur le parcours sportif, le plus long, ce sont pas moins de 20 lieux que l’on traverse au fil du parcours. Collège de France, Paradis Latin, Monnaie de Paris, Palais Galliera, Cité de l’Architecture et du Patrimoine… C’est l’occasion de visiter de nombreux lieux bien souvent fermés au public ou peu accessibles. Une sorte de Journée du Patrimoine mais en short et baskets aux pieds, quoi.
Pas de chrono, que du plaisir
Départ est donné depuis le jardin Nelson Mandela, juste à côté des Halles. On ne peut pas faire plus central. En ce dimanche matin, il y a un peu de monde mais on est loin de la foule compacte d’un semi de Paris ou du marathon. À l’inscription, il fallait choisir un horaire de départ (toutes les 30 minutes entre 9 et 12h). Mais en réalité, les départs se font au fil de l’eau. Et c’est très bien comme ça. Le parcours est balisé (fléchage au sol et rubalise) mais surtout très « bénévolisé » ! Comprenez qu’on croise des bénévoles à presque tous les coins de rue. Et des coins de rue, à Paris, ce n’est pas ce qui manque !
Ce qui est agréable, c’est de se laisser guider et surprendre par les arrêts. Nous n’avions pas étudié en détail tous les stops prévus ni leur emplacement. Et finalement, c’était très sympa d’aller de surprise en surprise au gré des consignes des bénévoles et du fléchage. Et cette idée de s’arrêter régulièrement entre deux intervalles de run n’est pas désagréable, loin de là. On aime aussi les petits happenings prévus dans les bâtiments traversés : musique jouée par un groupe, expo à faire en express. On peut marcher vite en traversant les lieux visités ou, au contraire, prendre son temps si on le souhaite. Il n’y a pas de chrono et la barrière horaire est très large.
Run My City : strass et paillettes et baskets
N’allez pas croire que ce Run My City se contente de traverser de très beau, mais très vieux bâtiments. Les organisateurs (A.S.O. qui organise aussi le Marathon de Paris et le Tour de France) ont pensé à varier les plaisirs. Jardins, bandas mais aussi lieux insolites. Le parcours fait en effet traverser la Maison de la Mutualité et sa salle de concert où, lorsque nous sommes passées, un groupe répétait. Sympa !
Le clou du spectacle ? Le Paradis Latin a fait les choses en grand avec tous les artistes qui ont répondu présents pour danser et chanter devant des coureurs éberlués mais ravis de l’animation. Ce mix de robes à paillettes et haut talons, shorts, pipettes et baskets étaient pour le moins détonnant. Mais tout le monde semblait en être ravi.
« C’est quand qu’on arrive ?! »
Parlons maintenant de la longueur du parcours. Sur les 15 kilomètres annoncés, nous avons fini avec plus de 18 kilomètres au compteur. Et certains autres participants à près de 20 ! En effet, le kilométrage a été calculé « hors monument ». Donc tout dépend de ce que vous faites à l’intérieur des bâtiments et des jardins visités.
Toujours est-il que cela fait une belle sortie longue. Nous avons réalisé le parcours en un peu plus de 2h30 pour notre part, sans nous attarder aux différents stops. Je pense qu’on peut aisément faire dans les 3 heures en prenant plus de temps pour profiter des lieux parcourus. Il est aussi possible de ne pas faire la totalité du parcours et de couper pour gagner du temps et faire moins de bornes. La course n’est pas chronométrée et aucune balise n’est attachée au dossard. Le but est de prendre du plaisir avant toute idée de dépassement de soi pou d’exploit sportif. Enfin, la bonne nouvelle est qu’il y a un ravitaillement à mi parcours et un autre à l’arrivée. Ils étaient tous les deux bienvenus !
