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Marathon pour tous de Paris 2024 : j’ai vécu le rêve olympique

Je me souviendrai longtemps de cette journée. Ou plutôt de cette nuit. Une nuit de chaleur intense, où chaque pas sur le bitume parisien aurait pu être une souffrance, mais qui s’est transformée en un moment de pur bonheur grâce à une ambiance indescriptible. Le Marathon Pour Tous des Jeux Olympiques, une course unique où les amateurs se retrouvent sur le même parcours que les élites, c’était bien plus qu’une simple épreuve sportive. C’était une véritable célébration du sport, du dépassement de soi, de la fraternité et de la ferveur qui a marqué ces J.O. Une opportunité offerte par la Team Orange Running suite à un tirage au sort après avoir participé à une de leurs courses en 2023. L’occasion était trop belle, je me devais d’honorer le dossard.

Dès les premiers kilomètres, je me suis rendu compte que cette course ne ressemblerait à aucune autre. Je ne suis pas une grande fan des marathons sur bitume, les surfaces dures et monotones ont toujours eu tendance à me lasser. Je préfère la variété du trail et la montagne. Mais là, quelque chose de différent flottait dans l’air. La chaleur, bien que très pesante au départ, même à 22 heures passée, était presque oubliée grâce aux encouragements des spectateurs qui bordaient chaque rue, chaque virage. Ils étaient là, avec leurs cris, leurs pancartes, leurs sourires, transformant chaque foulée en une véritable fête au cœur de Paris. C’est beau de traverser la place Vendôme et celle de l’Opéra, de longer le jardin des Tuileries et d’admirer la vasque olympique au-dessus de sa tête… C’est beau aussi de passer devant le château de Versailles. Chapeau pour le choix du parcours, une réussite. Être touriste dans sa ville, c’est super cool.

vasque olympique
Longer le jardin des Tuileries pendant le Marathon Pour Tous et observer la vasque olympique toute proche… une merveille. Crédit : Florence Santrot.

Jamais trop de ravito quand il fait chaud

Les nombreux ravitaillements étaient aussi une bénédiction. Premier arrêt (nourriture et eau) dès le 5e kilomètre puis alternance de ravito complet et ravito eau tous les 2,5 kilomètres. Parfait pour ne pas exploser en surchauffe et déshydratation avec un minimum de rigueur. Je me suis même pliée de bonne grâce à mon morceau de banane (je n’aime pas ça) à chaque ravito. Et deux TUC pour faire oublier le goût tout en assurant un apport en sel. Faut dire que j’étais partie les mains dans les poches niveau nourriture. Big up aussi aux bénévoles, infatigables, qui nous accueillaient avec de l’eau, des pâtes de fruits, des encouragements… Leur présence et leur soutien faisaient presque oublier les kilomètres qui s’accumulaient.

Et puis, il y a eu la Côte du Pavé des Gardes. Ce moment restera gravé dans ma mémoire. Pente moyenne : 10,7 %. Mais sur les 100 mètres les plus raides, elle affiche 17,1 %. Gloups. Ça marche beaucoup autour de moi mais la clé est de trottiner tout doucement. Peut-être était-ce l’adrénaline, ou simplement l’envie de ne pas briser la magie de ce moment. Il faut dire que les organisateurs nous avaient gâtés avec un tunnel de couleurs, façon UTMB à Notre-Dame-de-la-Gorges, au-dessus des Contamines. J’étais comme dans un rêve éveillé même si, passé le 30e kilomètres, chaque pas, chaque respiration était un mélange de douleur et d’euphorie, on ne va pas se mentir. Et un peu de lassitude, forcément.

tunnel de couleurs dans la Côte du Pavé des Gardes
Une côte que l’on n’oubliera pas de si tôt ! Crédit : Julie Lutringer.

Un Marathon Pour Tous qui se termine en apothéose

Mais le retour dans Paris a été marqué par un afflux de supporters et de nouvelles animations son et lumière (épileptiques, passez votre chemin). Les derniers kilomètres, bien que difficiles, ont été un pur bonheur. Si je devais résumer, l’ambiance était au niveau du marathon de New York. Et c’est un beau compliment.

Je savais que j’allais terminer cette course, et que peu importait le temps puisque cette course s’intégrait dans mon programme TDS. L’essentiel était ailleurs. Mais en franchissant la ligne d’arrivée, après 4h30 de course, j’ai ressenti une immense satisfaction. Pas seulement celle d’avoir terminé, mais celle d’avoir vécu une aventure hors du commun. Ce marathon, que je redoutais un peu, s’est finalement révélé être l’une des plus belles expériences sportives. Une expérience où l’exceptionnel devient réalité, où le bitume devient magique, et où l’effort se transforme en plaisir pur. Et où on repart avec une médaille unique en son genre. Une médaille olympique. Si un jour on m’avait dit que j’aurais cette opportunité…

médaille olympique
À l’arrivée aux Invalides, la précieuse médaille olympique de finisher. Crédit : Florence Santrot.
Papa, maman, je suis médaillée olympique !

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