Le principe, c’est de ne jamais vraiment arrêter. Ou du moins pas longtemps. La reprise n’en sera que plus difficile, les risques de blessure plus importants. Évidemment, je n’ai jamais suivi ce principe d’une saison sur l’autre.
Je n’ai jamais trop compris les gens qui disent de la course à pied « c’est comme une drogue, je ne pourrais pas m’en passer ». J’adore faire du trail mais je suis capable de tout couper du jour au lendemain sans ressentir de manque fou après six à huit mois bien remplis, entre sorties longues, fractionnés et courses. C’est bien aussi de tout couper, de ne plus avoir cet impératif du programme d’entraînement et des dossards. De devoir faire rentrer des ronds dans des carrés dans les planning pro et perso des semaines qui s’enchaînent à une vitesse folle.
4 mois off et ça repart
Là, j’ai coupé 4 mois. Plus longtemps que d’habitude, j’avoue. L’UTMB m’est restée en travers de la gorges (ce sera le projet « unfinished business 2024 », j’espère 🤞).
Mais vient un jour – genre le début d’année – où il faut bien reprendre si tu veux pouvoir t’aligner sur de magnifiques courses aux parcours et aux paysages à couper le souffle. Littéralement, pour moi, le plus souvent 😂
Une fois le plan de courses 2023 créé, y’a plus qu’à faire… de la rétro-ingénierie et imaginer tout le planning qui doit amener aux courses les plus importantes de la saison. La reprise, c’est tout un calendrier en fait.
J’annonce le plan de courses 2023
- Transaubrac (105K en relai à 4)
- Maxi-Race Annecy au format XL (l’intégrale mais sur 2 jours)
- Lavaredo 120K
- Panorama Trail (aka Eiger Ultra Trail E51… donc 51K)
- Reco intégrale de la TDS en 4 jours début août
- TDS 145K (aka « la boucherie »)
Repartir au charbon… sans se blesser
Alors je suis repartie au charbon. Tout doucement d’abord, histoire de reprendre les habitudes et surtout de ne pas me blesser (spoiler : mission réussie !). Il a fallu se lever de nouveau un peu plus tôt. J’ai vu les fringues de sport prendre bientôt plus de place que les « civiles » dans le lave-linge.
Bref, j’ai mis le réveil et je suis ressortie au grand air – pollué de Paris. D’abord 30 minutes (parfois en marchant un peu), puis chaque fois un peu plus. Ensuite la reprise a rimé avec plan d’entraînement (celui de Mathieu Blanchard, on vous en parlera avec Julie, promis !). J’ai retrouvé les bonnes habitudes avec les potes qui courent eux aussi. La forme est revenue peu à peu. Le moral a grave suivi la pente ascendante. Les jours s’allongent, les températures remontent et revient aussi l’envie de faire du long. D’aller se frotter à de nouveaux ultras. Et surtout de retrouver les sentiers des Alpes.
La reprise… et les premiers dossards
C’est là qu’il faut « trust the process » comme on dit. Une brique après l’autre. Chaque jour qui passe un peu mois nulle. Une sortie du plan d’entraînement après l’autre. Une brique après l’autre. Et le renfo, que je me promets de ne pas lâcher cette fois. Puis vient la première course. La reprise, la vraie. Le semi de Paris, sur bitume. Refus de me faire mal, envie de profiter. J’oublie le chrono et je profite de la ligne d’arrivée. Nickel.
Suit l’Ecotrail Paris. Le 45, parce que pourquoi pas. Temps de rêve, jambes de bois. Pas grave. Ces derniers kilomètres le long de la Seine, cette portion chiante, je la fais au petit trot quasi non-stop. Je gratte quelques places en doublant ceux qui marchent. Hop, une petite victoire de plus. Et un bon point dans le coin de la tête : c’est ce qu’il faudra faire aussi depuis les Houches jusqu’à Chamonix à l’arrivée de la TDS fin août.
Ah oui, parce qu’entre temps, j’ai repris des dossards, réservé des billets de train, booké des hôtels ou des gîtes ou trouvé un lit chez des copains. Une brique après l’autre, c’est comme ça que se reconstruit la nouvelle saison de trail 2023. Et que ce site sort de l’hibernation 😅
Rendez-vous bientôt sur la TransAubrac !
La « boucherie » :-)))
Y’a pas de mots doux pour cette course mais les paysages sauvent tout 😉