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Marathon du Mont-Blanc : à deux sous les étoiles exactement

Il fait encore chaud à Chamonix au moment de prendre le départ. Séquence émotion pour moi : le Duo Étoilé est une course qui démarre au pied de l’Église, tout comme le fait l’UTMB, course à laquelle je participerai fin août. Mais, en ce samedi 25 juin 2022, c’est pour beaucoup plus court que je pars. Dans le cadre du Marathon du Mont-Blanc, plusieurs formats sont proposés, parmi lesquels le Duo Étoilé.

Un parcours bien vertical comme j’aime, à réaliser en binôme du début à la fin. Seulement 21 km mais 1450 mètres de dénivelé en passant par le Montenvers, le Signal et le refuge de Plan de l’Aiguille. Vues sublimes, parcours un peu technique avec une longue montée, un passage en balcon et une longue descente sur Chamonix. Comme la course du Duo Étoilé part à 19h30, il faudra forcément sortir la frontale à un moment ou un autre. Parfait pour reprendre goût à la nuit en prévision de l’ultra à venir.

Duo Étoilé : les notes de la course

  • Parcours : 8/10. Paysages variés avec jolis chemins en sous-bois, vue sur la mer de glace mais aussi sur les aiguilles rouges et aperçu de la vallée illuminée de nuit.
  • Difficulté du parcours : 9/10. Bon ratio de dénivelé. Parcours un peu technique mais pas trop. Le passage en balcon est superbe avec des passages sur rochers où il faut être concentré. La descente est longue mais agréable. Il y a moyen de gratter des places pour ceux qui aiment ça.
  • Fluidité : 5/10. Quelques ralentissements quand on arrive dans les singles. Un départ en vagues aurait été le bienvenu car la densité de coureurs reste présente tout au long du parcours.
  • Balisage : 9/10. En même temps, difficile de se perdre avec autant de monde sur le parcours !
  • Organisation avant-course : 10/10. Retrait facile des dossards sans attente (on doit choisir un créneau en amont) et village de bonne taille.
  • Ravito pendant la course : 8/10. Choix varié avec des produits locaux (fromage, saucisson…) mais aussi les incontournables Tuc, quarts d’orange, gâteaux, etc. Eau de la vallée, bénévoles au taquet. Seul petit bémol, installation un peu trop resserrée au Montenvers, Il fallait jouer des coudes pour accéder aux tables.
  • Ravito d’après-course : 5/10. un peu décevant. À part le hot-dog de diot, rien à manger à l’arrivée… Tout le monde n’a pas envie d’un hot-dog tout de suite après avoir passé la ligne. Un peu de ravito plus classique aurait été le bienvenu. Idem, pour avoir de l’eau, un seul bénévole pour servir donc attente obligatoire (sinon c’était bière mais juste après l’arrivée quand on a été brassé par la descente, bof…)
  • Goodies : 7/10. Jolie médaille et T-shirt agréable. Mais rien de dingue ou très original non plus.

Duo Étoilé du marathon du Mont-Blanc, une course ludique à souhait

Courir à deux, c’est mieux ? En tout cas, c’est différent ! Il faut apprendre à temporiser avec les hauts et bas de chacun, les points forts et les points faibles mais c’est aussi l’assurance d’avoir quelqu’un pour s’épauler à tout moment. Sur ce Duo Étoilé du marathon du Mont-Blanc, on croise avec plaisir des couples pour lesquels c’est l’occasion de partager un moment à deux dans l’effort sportif, des binômes enfant-parent, des ami.e.s et même des groupes entiers – des clubs bien souvent – qui profitent de l’occasion pour relevé un défi en commun. Bonne ambiance garantie, renforcée encore par la tombée de la nuit.

Tandis que Julie s’élance avec son mari Alexis, je prends pour ma part le départ avec une amie, Virginie, qui a l’expérience du trail mais qui a peu couru depuis un an. Surtout, elle n’aime pas descendre. Alors de nuit… Mais, elle a accepté l’invitation et nous voilà parties dans la montée. On part pour 1200 mètres de dénivelé à avaler d’une seule traite ou presque. Mais la grimpette est régulière et agréable dans les sous-bois.

Quand la grêle s’invite au Marathon du Mont-Blanc

S’il fait chaud, quelques gouttes de pluie sont les bienvenues pour nous rafraîchir un peu. Tout va bien jusqu’au Montenvers, le premier des deux ravitaillements, après 900 mètres de D+ et un peu moins de 8 km. La grêle décide de s’abattre brusquement sur nous. Ça pique sur les jambes à l’air et on se dépêche de sortir notre veste de pluie pour ne pas prendre froid. Le ravito sera minimaliste pour le coup mais cela ne nous empêchera pas d’admirer la Mer de Glace néanmoins.

Après une très belle montée jusqu’au Signal, la pénombre s’installe. Alors qu’on entame la traversée en balcon vers Plan de l’Aiguille, c’est le moment de sortir la frontale. Les paysages sont magnifiques avec le massif des Aiguilles rouges en face de nous et la ville de Chamonix éclairée à nos pieds. Le passage est assez techniques avec pas mal de rochers, quelques ruisseaux à traverser et la nécessite de s’habituer à l’éclairage à la frontale. Mais on avance à bon train néanmoins, en marchant/trottinnant. Après un long virage, voilà le second ravitaillement, au refuge de Plan de l’Aiguille. Cela annonce le début de la descente.

Slovaquie, Belgique… une course internationale

Nous avons avalé un peu moins de 14 kilomètres, cela signifie que le retour à Chamonix sera assez long. Le temps de refaire le plein d’eau, de manger un peu et de relacer les lacets en serrant davantage, nous voilà embarquées dans la descente. On y va sans forcer pour ne pas se faire (trop) peur ni se blesser. L’entame n’est pas trop technique, permettant d’habituer les muscles à ce terrain. Mais cela semble bien long et les kilomètres semblent défiler bien lentement. J’en profite pour discuter un peu, notamment avec deux femmes Slovaques qui découvrent Chamonix. Elles sont ravies par l’ambiance, le terrain et les paysages. Et puis il y a ces groupes de Belges qui mettent l’ambiance à coup de chansons et de méthodes parfois insolites pour doubler dans les singles.

Après une portion un peu plus raide à l’approche de Chamonix, voilà qu’on rentre enfin de la ville. À nous un peu de bitume. Le manque d’entraînement de Virginie fait que ça tire un peu de partout et qu’elle a hâte d’en finir mais elle ne lâche rien. On trotte sous les encouragements des badauds encore dans les rues de la ville à minuit passé. Dans la dernière ligne droite, il y a du monde et de l’ambiance pour un beau finish main dans la main. On l’a fait ! Sans regarder le chrono mais en prenant un maximum de plaisir et c’est bien l’essentiel de cette course en duo du marathon du Mont-Blanc.

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1 commentaire pour “Marathon du Mont-Blanc : à deux sous les étoiles exactement”

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