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CCC 2022 : revanche prise !

La CCC – Courmayeur, Champex, Chamonix – est la petite sœur de l’UTMB avec ses 100 km, 6100 m de dénivelé positif et trois pays traversés. C’est l’objectif ultime de ma saison de trail mais aussi l’occasion de prendre ma revanche sur l’année passée. Préparation physique, gestion de l’alimentation et de la fatigue… cette course va me challenger à tous les niveaux.

La course en détail

Courmayeur, vendredi 26 août 2022, 7h30 du matin. Même endroit, même heure que l’année dernière. Même nuit blanche de veille de course passée à cogiter… Le sac de course est bouclé, les jambes affutées, mais je traîne une douleur dans le dos depuis deux semaines. Je réaliserai plus tard qu’elle est exclusivement liée au stress. Le niveau d’attente est à son maximum : j’ai non seulement envie de franchir la ligne d’arrivée, mais aussi besoin d’effacer l’énorme déception de 2021, où une dyspnée d’effort (qui s’est avérée être une péricardite) m’a empêchée de boucler la course.

Le ciel est couvert et les prévisions météo incertaines, mais il ne pleut pas et c’est déjà ça de pris. Je suis dans le 2e sas avec Vincent et Emmanuelle, tout aussi émus et concentrés pour cette aventure d’un jour et une nuit. Sur mon plan de course, j’ai prévu d’arriver à 9h le lendemain, soit juste en dessous des 24h, ce qui améliorerait de 2h mon temps de 2018.

Emmanuelle, Vincent et moi au départ de la CCC
Emmanuelle, Vincent et moi au départ de la CCC

Courmayeur – La Fouly

9h15, c’est notre tour, nous partons prudemment et nous engageons dans la longue montée de la Tête de la Tronche (1429 m de D+). Mauvaise surprise, le single bouchonne jusqu’au sommet. Impossible de doubler ni de choisir son rythme. J’ai aussi du mal à estimer ma forme du jour, les sensations sont mitigées et les muscles des jambes un peu fébriles. Je mets une vingtaine de minutes de plus que l’année dernière sur cette portion. C’est frustrant mais il faut se rassurer en espérant avoir gardé plus d’énergie pour la suite.

Montée de Tête de la Tronche
Montée de Tête de la Tronche au ralenti

Le ciel gronde et très vite, nous nous faisons « doucher » dans la descente vers le refuge Bertone. L’averse est si soudaine que je n’enfile ma veste qu’après la bataille. Je suis trempée mais n’ai pas froid. Vincent me rattrape, il est en forme et plus rapide que moi. Nous repartons ensemble du premier ravitaillement de Bertone (13,5 km) où je m’applique à bien manger et boire. Je porte aujourd’hui le capteur Supersapiens et vérifie que mon taux de glucose reste au bon niveau sur le bracelet Energy Band.

La pluie s’arrête mais le ciel reste bouché ; la longue traversée jusqu’à Bonatti n’a pas son panorama habituel à offrir et semble plus difficile que lors de mes derniers passages. En m’approchant d’Arnouvaz, le souvenir de l’évacuation héliportée remonte. Je ressens des picotements douloureux dans la poitrine, de la fatigue. J’essaie de me raisonner en me disant que je respire parfaitement bien, mais rien n’y fait. Je suis terrorisée à l’idée de revivre l’épisode de 2021. Il faut que je passe le cap, j’espère que les sensations s’amélioreront ensuite.

J’entre dans le ravitaillement en ayant en tête de jeter un œil du côté des médecins pour voir si l’équipe est la même. Ils s’étaient tellement bien occupés de moi l’année dernière que j’aimerais les remercier en personne. Mais avant, je décide de faire le plein d’eau : coïncidence, l’homme qui me tend une bouteille en souriant ressemble beaucoup au médecin de mes souvenirs. Je baisse les yeux et son t-shirt « staff médical » me confirme que c’est bien lui ! L’infirmière qui m’avait tenu la main jusque dans l’hélicoptère nous rejoint, ça fait un bien fou de pouvoir échanger avec eux. Je prends une photo, ils mémorisent mon dossard pour suivre mon évolution et m’encouragent pour la suite.

Selfie avec l'équipe médicale d'Arnouvaz
Selfie avec l’équipe médicale d’Arnouvaz qui avait été aux petits soins l’année dernière…

Je repars gonflée à bloc par cette rencontre. Malheureusement, le physique ne suit pas trop et la montée du Grand Col Ferret est une vraie descente aux enfers. Jambes lourdes, maux de ventre, rien ne va et je lutte pour continuer d’avancer. Un peu avant le sommet, je finis par céder et m’assieds quelques instants sur le bord du chemin. Je me force à manger une demi barre, à boire, cela m’aide à terminer l’ascension.

Montée du Grand Col Ferret
Arrêt (et opportunité de photo) pendant l’ascension du Grand Col Ferret
Vue du Grand Col Ferret
Vue du sommet du Grand Col Ferret (côté italien)

Une fois au sommet (où par chance il ne fait pas froid), je m’accorde une nouvelle pause, plus longue. Mon niveau de glucose est trop bas, il faut que je m’alimente pour avoir des forces dans la descente. Ces deux arrêts finissent par payer, l’énergie revient progressivement. Lorsque je passe La Peule à mi-descente, je commence à mieux me sentir. La dernière portion jusqu’à la Fouly me semble beaucoup plus facile que dans mes souvenirs, ça signifie que j’ai progressé en descente !

Descente du Col Ferret vers la Suisse
Descente du Col Ferret vers la Suisse – Au premier plan, Lucia avec qui je vais courir une bonne partie de la course

La Fouly – Champex

La Fouly, c’est un moment stratégique : en 2018, j’avais fait l’erreur de passer en flèche sans me ravitailler. Je l’avais payé cher quelques kilomètres plus loin. Cette fois-ci, je fais honneur au ravitaillement : soupe, riz, banane, fromage. Je jette tout ce qui me reste de boisson enrichie de poudre, je soupçonne que c’est ce qui provoque mes maux de ventre. Puis je prends le temps de boire et manger. Un rapide passage aux toilettes (je testerai quasiment celles de tous les ravitaillements du parcours ;)) et je repars en marchant pour terminer ma collation. C’est l’heure du coup de fil à Florence, qui est sur la ligne de départ de l’UTMB (170 km) aux côtés de Jim et Kilian 😉 Encore une fois, cela fait un gros coup de boost au mental, qui contrebalance la forme physique moins présente.

Je sais, par expérience, que la longue portion jusqu’à Champex (14,3 km et 641 m de D+) va beaucoup m’entamer mais que l’arrêt avec assistance peut ensuite tout changer, dans le bon sens. Les prévisions se confirment, j’ai beau veiller à m’alimenter régulièrement, la montée vers Champex-Lac reste très difficile. J’atteins le ravitaillement avec une « pile » quasiment à zéro. Gros challenge pour mes assistants de choc, Alexis et Cédric ! Le simple fait de les voir me tire les larmes, je suis au bout du rouleau mais me concentre sur la priorité : tout faire pour me requinquer, en un minimum de temps.

J’ai tout prévu à l’avance dans les affaires qu’ils m’ont apportée. Je me nettoie et me change entièrement (un vrai luxe car tout était resté humide depuis l’averse du matin). Je ne garde que les chaussures – les géniales Speedgoat 5 de Hoka qui absorbent tant de chocs à ma place en descente –. Alexis me masse les jambes en m’exhortant à manger, manger, manger, c’est une vraie session de remise en forme ! Il me donne des nouvelles de tous les copains en course, je lui demande de bien suivre Florence et me debriefer au prochain ravitaillement.

Au moment où j’hésite entre short et caleçon pour la nuit, une grosse averse s’abat sur la tente ou nous sommes abrités, cela facilite le choix ! Ce sera donc un legging, et je conserve le combo t-shirt merinos/manchons qui me permet de varier très facilement en fonction de la température ressentie. Veste, frontale, bâtons, je n’oublie rien et repars pour cette deuxième moitié de course, de nuit. Alexis me retrouvera de l’autre côté de la montagne, dans 3 à 4 heures.

Champex – Trient

Je sors du ravitaillement au même moment qu’une coureuse que j’ai beaucoup croisé dans la journée. La nuit tombe, et nous commençons à nous raconter nos vies en allumant nos frontales. La portion roulante de 5 km jusqu’au Plan de l’Au me semblera beaucoup plus courte grâce à Lucia. Elle est slovaque et maman de deux enfants du même âge que les miens. Elle m’explique avoir pris goût à la course à pied grâce à son mari, qui est décédé deux ans auparavant. Venir à Chamonix est une manière pour elle de maintenir des projets qu’ils avaient en commun. Elle est heureuse car elle a même rêvé de lui juste avant sa course.

Nous arrêtons notre discussion lorsque la pente s’accentue. Le souffle est court, il faut le garder pour bien monter. L’ascension est longue, très longue. Les bonnes sensations sont de retour, malgré la fatigue accumulée je me sens nettement plus à l’aise en montée. L’arrêt à Champex a fait des merveilles, et j’ai troqué toutes mes barres épaisse et gommes contre des aliments plus basiques et plus faciles à manger : nougat et barres de céréales. Je les mange par petites doses, très régulièrement.

Seul regret, les Carambar que j’ai fini par abandonner à Champex : dans le sac, ils prenaient systématiquement l’eau (pluie, transpiration), ce qui m’empêchait de les déballer. Dans la montée du Ferret, j’en avais tellement envie que je me suis résolue à les mâcher avec leur papier ! Au bout de quelques minutes, on peut recracher la mini boule de papier qui reste en bouche…

Les Carambar en course
Les Carambar en course, pas faciles à déballer…

La Giète marque le début de la descente vers Trient. Ambiance totalement décalée dans cette ferme d’alpage où l’on passe du Billie Eilish à fond lorsque je la traverse. Les bénévoles dansent en servant thé et café, on serait tenté de s’éterniser… mais non, ce n’est pas le moment. Je prends une photo souvenir et vite, j’enchaîne car j’ai hâte de rejoindre le prochain point d’assistance.

Le ravitaillement de la Giète
Le ravitaillement de la Giète

Trient – Vallorcine

Trient, juste avant minuit. J’arrive en forme au ravitaillement car j’ai continué à manger pendant la descente. Ça tombe bien car c’est la dernière fois que j’ai rendez-vous avec Alexis pour l’assistance. Il est rassuré pour la suite de ma course (même si j’aurais bien aimé qu’il prolonge sa nuit blanche et me suive jusqu’à Vallorcine… mais c’est une autre histoire). Il n’y a ni riz ni compote, mes aliments de prédilection, alors je tente le bouillon/pâtes et les fruits secs. Pas assez de sucre, je m’en rendrai vite compte dans la montée qui suivra…

Un gros morceau est encore devant moi (je compte en montagnes, donc ça fait 2) alors je dégaine les écouteurs et la playlist concoctée spécialement par Lila, ma fille de 16 ans. La première ascension (Les Tseppes) est extrêmement raide, je la connais et mesure sa difficulté. Je trouve mon rythme et me mets dans ma bulle grâce à la nuit et la musique. L’effort est intense, je dois augmenter la fréquence des bouchées de barres/nougat pour éviter les coups de pompe. D’autant que les pâtes ne semblent pas avoir été aussi efficaces que le riz…

On peut facilement deviner le chemin (et la pente) en levant la tête et en observant les points lumineux des frontales. J’arrive à bien monter, sans m’arrêter. Le chemin raide dans la forêt débouche enfin sur les alpages, la descente est proche. Au point de contrôle des Tseppes, les bénévoles nous encouragent : « Il ne reste plus qu’une centaine de mètres de dénivelé à grimper et vous y êtes ! ». La descente vers Vallorcine est express, contrairement à l’édition 2018. Je réussis à bien courir et m’efforce de relancer et doubler à chaque fois que je rattrape un groupe de coureurs plus lents ou qui marchent. En une heure, c’est plié, j’arrive au ravitaillement.

Vallorcine – Chamonix

Objectifs : manger chaud, refaire des réserves en aliments sucrés et repartir avec le plus de force possible afin d’attaquer la dernière « bosse ». Je prends le temps de discuter avec les bénévoles du ravitaillement (qui enchaînent les courses et ne dorment quasiment pas…), ça réveille et ça fait du bien au moral. Je repars un peu après 3h du matin et m’engage sur la longue portion qui mène au col des Montets. C’est assez roulant, mais les quelques 200m de D+ (pour 3,7 km) sont trop importants et à ce niveau de la course plus personne ne les court. À la différence de Kilian Jornet et Matthieu Blanchard, en tête de l’UTMB sur cette portion, qui sont en sprint !

Il fait froid sur cette portion, très humide du fait de la rivière. Je profite malgré tout à fond car les coureurs étant espacés, je peux éteindre ma frontale quelques instants et admirer le ciel étoilé, c’est magique. C’est à ce moment qu’une subite envie de dormir me tombe dessus. C’est assez violent, j’ai les yeux qui décrochent et je commence à tituber. J’ai une totale conscience de ce qui m’arrive et une partie de mon cerveau cherche des solutions, mais je n’arrive pas à lutter. M’allonger par terre pour faire une micro sieste ? Hors de question, il fait trop froid. Me mordre les joues, me pincer ? Aucun effet. Manger quelque chose de sucré ? J’ai déjà le plein, le capteur Supersapiens me le confirme. Accélérer le pas pour faire monter le cœur ? Ça ne marche pas.

Finalement, alors que je m’apprête à entamer la montée, le miracle se produit : un nouveau titre se lance sur ma playlist, qui me réveille instantanément. Je dois à « Boy » de Charlie Puth mon réveil salvateur et ma lucidité sur la redoutable ascension de la Tête aux Vents. Des coureurs ont pu se demander pourquoi la lumière de ma frontale bougeait dans tous les sens… c’est parce que je dansais en avançant !

La montée de Tête aux Vents vue d'en-bas
La montée de Tête aux Vents vue d’en-bas

Tête aux vents ? On devrait renommer cet endroit Tête aux pierres ! Cette montée est un champ de rochers, avec des marches de plus en plus raides au fur et à mesure de l’ascension. C’est la seule portion du parcours que je ne connais pas, et j’ai beau m’être préparée à quelque chose de très exigeant, je suis loin du compte. La montée n’en finit plus. C’est si long que je pense avoir déjà passé le sommet et être à la Flégère quand les bénévoles du pointage m’annoncent un joyeux « Bienvenue à Tête aux Vents ! » qui me désespère. Il est 5h38 du matin, cela fait 2h20 que je suis partie de Vallorcine.

Lever du jour à Tête aux Vents
Lever du jour à Tête aux Vents

Pour me remonter le moral, le coureur qui me précède me conseille de me retourner : les toutes premières lueurs apparaissent dans le ciel derrière nous. Je rêvais d’être en hauteur pour voir le jour se lever, c’est le cas. Le chemin en balcon jusqu’à la Flégère, assez technique, durera encore une heure. Les jambes sont usées, nous sommes nombreux à nous appuyer sur les bâtons et à évoluer lentement.

Arrivée à la Flégère
Arrivée à la Flégère au lever du jour

À 6h30 au dernier ravitaillement de la Flégère, il fait jour, je remballe ma frontale et ma veste, bois un dernier thé sucré. Je n’oublie pas de glisser deux tranches de pain d’épices dans une poche avant de me lancer dans la descente. Les genoux souffrent, mais j’entrevois la fin. Il ne me reste plus qu’une dernière tâche : parcourir les 7,5 derniers kilomètres jusqu’à Chamonix sans me blesser. Je suis prudente dans la première partie, puis lâche les chevaux à partir de la Floria où le chemin forestier laisse place à une route 4×4. Finalement, courir n’est pas beaucoup plus douloureux que de marcher… et la fin sera plus proche.

Malgré l’heure matinale, je croise d’abord plusieurs spectateurs qui remontent le parcours, puis c’est la route, l’escalier passerelle et le chemin balisé le long de l’Arve, où le public est de plus en plus présent. J’y suis, les derniers mètres sont ceux qu’il faut savourer, ceux pour lesquels j’ai gravi toutes ces montagnes. J’aperçois Alexis, Elodie et Virginie, qui s’époumonent pour m’encourager. Je suis submergée par la joie, c’est incroyable ce rush d’émotion… Je finis en sprint, je ne sens plus de douleur ni de fatigue.

C’est fait, c’est bouclé. Le chrono est meilleur que prévu dans le plan : juste en-dessous de 22h30, 22e de ma catégorie. J’ai mal partout, sauf au dos (la fameuse contracture de stress s’est envolée). J’ai surtout l’impression d’avoir tellement appris pendant ces 24h : la première journée a été si difficile, mais la base physique solide – merci mon coach Adrien ! – et l’expérience des précédentes courses m’ont aidée à tenir bon et trouver des solutions, au fil de la course.

Un immense merci à toute l’équipe de 187COM pour avoir rendu cette aventure possible : Elodie, Anne, Lucile, Yann, Maud et Thomas vous assurez ! Quant à l’équipement Hoka One One, c’est de la bombe, surtout les Speedgoat 5 parfaitement taillées pour ce format de course.

Les temps des copains /rencontres de course, bravo à eux !!!
Emmanuelle : 25h21
Vincent : 20h13
Lucia : 23h49

Le plan de course de la CCC
Le plan de course de la CCC

Les notes

Parcours : 9/10

Pas étonnant que le tour du Mont-Blanc soit LA référence mondiale en trail running. Les chemins sont variés, les dénivelés énormes et on en prend plein la vue au niveau des paysages quand la météo le permet.

Difficulté du parcours : 6/10

Ce parcours accessible à tous comprend surtout des montées exigeantes (Tseppes, Tête aux Vents) ; les descentes sont relativement faciles dans l’ensemble, avec de nombreuses portions roulantes.

Fluidité : 5/10

Le gros souci cette année. Avec un départ au deux tiers du sas 2, j’estime avoir perdu une vingtaine de minutes sur la première montée. Des images de coureurs du premier sas me laissent penser que les ralentissements ont malheureusement été vécus par tous les coureurs de tous les sas. La première montée, quasi exclusivement en single, nécessiterait un ajustement des sas (taille, nombre).

Balisage : 10/10

À l’UTMB, rien à dire sur le balisage. Et même s’il n’y avait pas de rubalise, on voit quasiment toujours un coureur avant nous !

Organisation avant-course : 10/10

Site internet ultra détaillé avec toutes les informations utiles, retrait des dossards avec créneaux horaires pour éviter l’attente, espace coureur en ligne sur lequel on remplit progressivement les diverses infos (coordonnées, taille de t-shirt, choix de navette départ, etc)… tout est organisé de manière très professionnelle.

Retrait des dossards à l'UTMB
Retrait des dossards à l’UTMB

Navettes vers le départ : 8/10

A réserver avant la fin du mois de juillet sur l’espace coureur. On peut choisir de partir de Chamonix mais également des villages environnants. Efficace, même si on préférerait parfois avoir moins de marge au départ et dormir 1 heure de plus 😉

Ravito pendant la course : 9/10

Parfaitement organisés, bien fournis, les ravitaillements sont gérés par des bénévoles très impliqués. Des toilettes étaient également installées sur chaque étape.

Ravito d’après-course : 6/10

Un tout petit ravitaillement où peu de coureurs s’attardent, à moins d’être un inconditionnel de la bière du finisher…

Goodies : 8/10

Cette année, le partenaire principal Hoka a fourni un t-shirt technique pour chaque participant (blanc pour les femme, bleu/vert pour les hommes) et une veste polaire sans manches pour chaque finisher de la CCC.

Infos pratiques

Matériel

La liste du matériel obligatoire « de base » pour la CCC est à la hauteur du nombre de kilomètres et de la difficulté du terrain et des conditions météo que l’on peut rencontrer. Un sac de trail adapté est donc nécessaire. J’ai opté pour le Salomon ADV Skin 12 W, qui a une capacité de 12 litres. J’avais déjà pu tester son confort absolu lors de certaines étapes de l’UT4M Challenge 4X20.

Sur cette course, un kit spécifique « canicule » ou « grand froid » peut également être activé par l’organisation, en général 24 heures avant le départ. Il comprend par exemple une plus grande réserve d’eau ou une 3e couche chaude.

Les bâtons sont un vrai plus (si vous avez l’habitude). Ils m’ont servi sur toutes les sections en montée… et dans la dernière descente, lorsque les genoux sont morts. J’avais les Guidetti en carbone avec gantelets.

Côté chaussures, à moins d’avoir la certitude d’un terrain sec et de conditions parfaites pour la météo, je recommande une paire de trail avec un bon amorti et une excellente accroche. Pour moi, les Speedgoat 5 de Hoka sont une valeur sûre que j’avais testé tout au long de la saison. J’avais prévu des choses plus « légères » en backup (Hoka Torrent 2, ArcTéryx Norvan LD3) qui ne m’ont finalement pas servi.

Pour le choix de la tenue, j’ai opté pour un short / t-shirt léger la journée. Je me suis changée à mi-course (Champex) et ai enfilé un legging léger + t-shirt en mérinos. Dans les deux cas, des manchons de bras m’ont permis d’adapter en fonction de la température ressentie. Après avoir pas mal galéré, j’ai enfin trouvé mon bonheur pour l’ultra parmi les sous-vêtements en mérinos d’Icebreaker. C’est hyper confortable, la sensation d’humidité liée à la transpiration est moindre, et ça ne sent pas mauvais !

Enfin, grosse nouveauté sur cette course, j’ai pour la première fois prévu de la musique. Et cela a été d’une très grande aide à plusieurs reprises, notamment pendant la nuit. J’ai utilisé les écouteurs Shokz OpenRun Pro à conduction osseuse, cela permet de ne pas s’isoler totalement de sa course. On entend encore les quelques sons environnants, les mots des coureurs, le bruit de ses pas… tout en s’évadant grâce à une playlist adaptée.

Dormir et Manger

Deux options : soit dormir à Chamonix pour s’éviter des déplacements en bus ou voiture, soit dans un village environnant pour s’isoler et bénéficier d’un peu plus de calme. Les navettes vers le départ font en général des arrêts dans la plupart des communes proches de Chamonix. Cette année, j’ai séjourné dans Chamonix même (au Chalet Hôtel le Prieuré) et pu profiter à fond de l’ambiance. Hôtel bien placé, plutôt haut de gamme avec un excellent petit-déjeuner d’avant-course servi dès 5h30. Paradoxalement, le restaurant nous a facturé un supplément pour un simple rab de pâtes la veille de la CCC…

En ville, on est assez fans de l’épicerie/restaurant Organic, au bord de l’Arve. On y mange super bien et équilibré à midi, sur place ou à emporter. Autre adresse healthy, l’Arctic Juice and Cafe pour prendre un jus frais préparé minute. Et pour l’après-course, on se fait plaisir avec un hot-dog de compétition au Cool Cats.

Se ressourcer

C’est un luxe qui vaut le détour, le QC Terme de Chamonix s’étend sur 4000 m2 dans un cadre unique au monde. Compter environ 60€ pour un accès au parcours bien-être sans limites de temps. Sont compris la fourniture d’un peignoir, d’une serviette et d’une paire de tongs.

QC Terme de Chamonix
QC Terme de Chamonix, pour un ressourcement de luxe avant ou après une course

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9 commentaires sur “CCC 2022 : revanche prise !”

  1. Bonjour,
    j’ai découvert votre récit de course, il m’a vraiment fait revivre ma course, j’ai fini à quelques places de vous et après l’OCC en 2021, c’était une première pour moi sur la CCC, bien content du résultat, j’avais bien préparé cet évènement (matériel, alimentation, documentation, récits de course, entrainements,…), du coup j’en ai bien profité. D’accord avec vous sur la montée de la tête au vents, une horreur, la nuit en plus, j’avais l’impression d’une montée sans fin.
    Bonne continuation
    cordialement
    Michel DECHAUD

    1. Julie Lutringer // AB Presse

      Bonjour Michel, merci pour votre message on a certainement dû se croiser sur les dernières portions 🙂 ! Bonne récupération bien méritée ! Julie

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  3. Retour de ping : Checklist J-7 avant la CCC - Plus loin plus haut

  4. Retour de ping : Pourquoi je cours - Plus loin plus haut

  5. Que d’émotions ! Je suis très émue à la lecture de ton récit si détaillé. Quelle aventure tu as vécu ! Bravo pour ta force de caractère, ta capacité à positiver, ne rien lâcher… 100 kms ! Waouh ! Tu peux être fière de toi. Un énorme Bravo !

    1. Julie Lutringer // AB Presse

      Merci Christelle ! Si on m’avait dit il y a 5 ans que j’allais courir 100 km en montagne, j’aurais bien rigolé…
      L’avantage maintenant, c’est qu’un 72 km ne me fait même plus peur 🙂

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