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La Transaubrac, c’est mieux à 4 !

Nous avons couru la Transaubrac – 107 km et 3420 m D+ – sous la pluie, mais en équipe et en famille. Une course en relais est idéale pour s’initier au trail : la distance est raisonnable et la présence des coéquipiers rassurante. Et même lorsque les conditions ne sont pas idéales – pluie, boue et brouillard- , l’équipe permet de garder le moral !

Transaubrac entre soeurs

Le projet

Vivre une expérience de course en famille, c’était l’idée de départ. À force de parler à mes soeurs de mes courses en montagne, j’avais fini par titiller leur curiosité. Un format en relais à 4 semblait être la meilleure option pour que chacun puisse à la fois évoluer à son rythme et être encouragé par les autres. Joséphine était volontaire mais inquiète, Louise toujours partante et déjà un peu entraînée, Arthur allait être le plus difficile à convaincre. Après négociations, c’est finalement une équipe de 3 soeurs + 1 mari qui s’est constituée. Le choix de course s’est rapidement imposé : l’une d’entre nous vivant dans le village de l’arrivée de la Transaubrac, l’opportunité était parfaite. Bien placée dans le calendrier, cette course faisait partie de ma « to do list » depuis que j’avais visionné une vidéo de son ravitaillement incroyable (voir photos plus loin)…

Le rendez-vous était donné à Saint-Geniez D’Olt le vendredi 21 avril. Un charmant petit village, bordé de collines verdoyantes idéales pour le trail, avec pour seul défaut… d’être difficile d’accès. De Paris, il faut compter six bonnes heures entre le TGV jusqu’à Montpellier puis les 180 km de route (2h15). Heureusement qu’il y a de l’aligot à l’arrivée 🙂

Retrait des dossards, vérification du matériel, il ne nous reste plus qu’à planifier la journée du lendemain. Pour cela, rien de mieux qu’un plan de course, pour éviter les passages de relais ratés (ou les trop longues attentes). Si ça t’intéresse, on t’a mis le nôtre ici, tu peux le télécharger pour t’en resservir. Le réveil est calé à 5h (pour Louise qui démarre les festivités), la suite est décrite par chacun des relayeurs…

Transaubrac dossards
Retrait des dossards à Saint-Geniez
Profil Transaubrac Relais x4

Etape 1 – Louise

Bertholène – St Côme d’olt : 22.5km, D+500m D-735m

Le départ au chateau de Bertholène est particulièrement lumineux et chaleureux malgré le vent fort. La musique envoûtante (si quelqu’un peut me retrouver le titre…?), le monde et des feux d’artifice lancés au dernier moment ont contribué à l’ambiance au top.

Le parcours est « roulant » (c’est comme ça qu’on dit dans les trails non ?). On évolue sur des sentiers agréables, pas trop techniques, ponctués par quelques passages sur la route. La première heure de course m’a semblé vraiment facile et fluide. Ça a été un peu plus dur au moment de la 2e ascension. Malgré le temps couvert, on profite d’une belle vue au sommet au niveau de Roquelaure avant la descente sur Saint Côme.

La dernière descente est un peu plus technique et les jambes commencent à fatiguer, il faut faire attention à ses chevilles ! Ça s’est bien passé pour moi mais je pense que c’était la portion la plus difficile de mon étape.

Le débrief très détaillé de Louise au moment du passage de relais 😉

Etape 2 – Julie

St Côme d’olt – Laguiole : 30.5km, D+1520m D-900m

J’ai choisi cette étape qui me correspond bien, avec son dénivelé principalement montant. A posteriori, j’ai l’impression d’avoir beaucoup couru quand même. Ce que je retiens, c’est une course au profil facile (montées régulières qui ne cassent pas les jambes), quelques descentes peu techniques, et surtout, beaucoup de boue !

Il ne pleut pas encore lorsque je démarre (un peu avant 9h), toute la première partie est en sous-bois et plus rapide que prévue. Je passe à l’abbaye de Bonneval avec 20 minutes d’avance sur le plan de course (bon à savoir : on peut s’y ravitailler en eau). Assez vite, on emprunte des chemins qui sont restés humides des précédentes précipitations. Et il est rapidement impossible d’éviter de plonger le pied dedans, jusqu’à la cheville parfois. À la Vitarelle, on croise la route et des groupes d’accompagnants venus encourager. La famille est là, ça fait super plaisir de tous les voir. Toute la fin de parcours est roulante, on peut courir en permanence.

Les 31 km passent relativement vite, j’ai juste un regret, celui de ne pouvoir profiter d’aucune vue dégagée alors que je sais que la région est si jolie. Mais je ne me plains pas trop, car la pluie est annoncée pour l’après-midi et finit par démarrer lorsque je me rapproche de Laguiole. Passage de relais vers 13h (avec un peu d’avance sur le planning), juste à temps pour déjeuner ! Bon à savoir (même si je l’ai appris plus tard), il y a des douches à ce ravitaillement. Je rejoins toute l’équipe des supporters et nous nous mettons vite en route pour suivre la course de Joséphine.

Village de Laguiole
On aperçoit le village de Laguiole 1 à 2 km avant d’y arriver

Etape 3 – Joséphine

Laguiole – Buron de Bouals : 24.5km, D+740m D-400m

Cette course, c’est un pari fou lancé par ma soeur mordue de trail et de sports en tous genres l’été dernier. À chaque fois que j’ai voulu me défiler ou que ma motivation baissait elle me répondait : « Je ne suis pas du tout inquiète, même sans aucune préparation tu pourrais le faire demain ! C’est un peu comme si on allait randonner un week-end, rien de plus ! La prépa te permettra juste d’y aller un peu plus confiante ! »

Finalement la prépa était assez light : une séance de course à pied chaque semaine à partir du mois de janvier (en augmentant progressivement la distance). Le jour J, c’est difficile d’attendre mon tour. Je suis assez sereine même si je me demande si je suis capable de tenir cette distance car je n’ai jamais dépassé les 17km en m’entraînant.

Le départ est un peu galère : il fait froid et il pleut. Je ne sais pas comment me couvrir. Je mets du temps à démarrer l’appli de course sur mon iPhone car je n’ai pas de réseau. Les 4-5 premiers kilomètres, je prends mes marques, le terrain est boueux et glissant, et je cherche à trouver l’allure qui me correspond. Je trouve ensuite le bon rythme et cours dans la foulée de quelqu’un, ce qui m’aide à garder une bonne allure. À partir du 12e km, je croise à 3 où 4 reprises toute la famille au bord de la route avec un vrai effet de boost a chaque fois.

Autour du 21e km, la fatigue se fait sentir, je ne retrouve pas mes dernières provisions que je pense avoir perdu en chemin, je commence à avoir froid. Je commence à me dire que la fin va être longue quand finalement un organisateur annonce que le relais est tout proche. Je retrouve la motivation. Alexis vient à ma rencontre pour les derniers 200 m avant le passage de relais et je sens des crampes débutantes dans les mollets sur les derniers mètres. Le ravito est dinguo, mais je suis KO et congelée.

Au total : les conditions météo étaient super compliquées mais je suis ravie de cette première expérience de trail en famille.

Etape 4 – Alexis

Buron de Bouals – St Geniez d’Olt : 28.5km, D+670m D-1580m

J’étais le 4e relayeur et la principale difficulté pour moi a été d’attendre toute la journée ! Joséphine m’a passé le relais sous la pluie vers 16h. Je suis parti assez vite, j’avais hâte après avoir suivi tout le monde depuis le matin. Il y a eu une première partie roulante dans l’alpage avec des tourbières où j’ai essayé de ne pas mouiller les pieds. Si j’avais su ce qui allait arriver après, je me serais pas donné cette peine !

La descente a vraiment démarré sur la deuxième partie de course. On était souvent en sous-bois le long d’une rivière c’était parfois technique mais pas trop. C’était rapide, roulant, on pouvait avancer si on avait encore les jambes. À un moment il a fallu traverser d’une rivière. Il avait beaucoup plu, l’organisation avait mis une ligne de vie. J’ai franchi l’obstacle avec une dame qui n’osait pas se lancer, elle s’est tenue à mon épaule et on a avancé ensemble.

Ensuite on a repris un peu d’altitude sur une dernière bosse, avec la pluie battante le froid s’est fait sentir et je me suis couvert avec tout ce que j’avais : casquette, capuche… Heureusement je pouvais continuer à aller assez vite et ça me réchauffait. Enfin la descente finale avec notamment un passage dans un grand champ. Les deux gars qui étaient devant moi se sont cassé la figure, j’ai fait un détour et réussi à éviter le gros de la boue. On finit par apercevoir Saint-Geniez mais les derniers 3 km sont assez longs avant de rejoindre le village, puis longer le Lot et enfin déboucher dans ce gymnase. L’arrivée est au fond de la salle, juste avant de grimper sur le podium.

Bilan

Une expérience formidable à vivre en famille / entre copains et que nous allons probablement réitérer. Mention spéciale pour Louise qui s’est levée et a couru son étape seule pendant que tout le monde dormait 🙂

Un grand UP à toute l’équipe de supporters qui a bravé la pluie et le froid pour nous véhiculer et nous encourager : Gabriel, Marcel, Jeanne, Mathilde, Ysée, Sylvain et Olivier.

Les notes de la Transaubrac

Parcours : ? – La météo vraiment mauvaise (ciel gris, puis pluie/brouillard) ne nous ont malheureusement pas du tout permis d’apprécier la beauté du parcours ou des villages traversés. En revanche, on peut imaginer qu’il doit y avoir de beaux points de vue par temps clair…

Difficulté du parcours : 3/10 – Un parcours très facile (quelques micro-passages de quelques mètres avec une pente soutenue) où la seule vraie difficulté est de bien placer ses pieds sur les sentiers boueux. Des chaussures ont bien failli y rester…

Fluidité : 8/10 – Les uniques ralentissements sont sur la première portion.

Balisage : 7/10 – Un parcours bien balisé qui impose tout de même de rester concentré lors de quelques bifurcations un peu traîtres. Quelques coureurs ont fait des kilomètres en plus…

Organisation avant-course : 7/10 – Le retrait des dossards et l’arrivée se font à St Geniez, le départ à Bertholène (25 minutes de route). Il faut un minimum d’organisation entre co-équipiers et au minimum une voiture pour rejoindre les étapes.

Ravito pendant la course : 10/10 – IL N’Y A PAS MIEUX ! Le ravitaillement du buron de Bouals est une sorte de paradis du traileur affamé.

Ravito d’après-course – pas testé, la salle de sport faisant office d’arrivée étant chaude, humide et… remplie d’odeurs de fin de course, nous avons passé notre tour !

Goodies : 6/10 – Pour les coureurs du relais à 4, on se contente d’une bouteille de bière (chacun) et d’une médaille en bois. C’est good !

Equipe Transaubrac

Infos pratiques

Matériel

Peu de matériel est nécessaire pour ce trail en relais. Un sac avec une réserve d’eau d’au moins 1 litre tout de même, car il faudra généralement tenir en autonomie jusqu’au passage de relais suivant (3h environ). Le premier et dernier coureur doivent partir avec une frontale. Bâtons non nécessaires pour ces étapes courtes, ils pourront être utiles pour un coureur qui s’aligne seul sur la distance 107 km.

Y aller

En train, gare de Montpellier (Sud de France ou Saint Roch) puis environ 2h15 de route jusqu’à Saint-Geniez.

Dormir

Gîtes, hôtels, chambres d’hôtes entre Saint-Geniez et Bertholène idéalement.

Manger

Pour le déjeuner (et le passage de relais entre le 2e et 3e coureur), restaurant l’Aubrac à Laguiole : cuisine traditionnelle et spécialités régionales. Penser à réserver !
À déguster obligatoirement lors du séjour : une côte de boeuf et/ou un aligot ! Pour le goûter ou le petit-déjeuner, ne passez pas à côté de la Fouace, une succulente brioche à la crème.

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1 commentaire pour “La Transaubrac, c’est mieux à 4 !”

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