Après plus de 300 kilomètres à courir avec, il est temps de dresser le bilan ! On va commencer par une précision qui a son importance : je cours beaucoup en minimaliste. Genre du drop 0 et peu d’amorti car j’aime bien sentir avec précision ce qu’il y a sous mes pieds. Altra, Merrell, Vivobarefoot… vous voyez le genre. Donc quand on m’a proposé de tester les Hoka Speedgoat 5, j’ai eu un peu peur de ce que ça allait donner, tant au niveau des sensations que des réactions physiques.
La Hoka Speedgoat 5 possède certes un drop assez bas (4 mm) mais aussi une semelle maousse. Lors de ma première sortie, c’est effectivement perturbant. Il faut s’habituer à être moins près du sol, à devoir lever un peu plus les pieds pour éviter les obstacles et à moins sentir les aspérités du sol. Néanmoins, le confort est bel et bien là et je note avec plaisir que, malgré la semelle consistante, il y a quand même une bonne dynamique globale.
Le test vérité sur les sentiers
Trois ou quatre footings sur le bitume ou dans un parc même un tant soit peu vallonné, c’est bien pour se faire une première idée mais rien ne vaut une sortie longue avec une dose de dénivelé, du caillou, des racines, un peu de boue et sa dose de kilomètres. Ces Hoka Speedgoat 5 m’ont accompagné sur l’Ecotrail Paris, le Miut Madeira et le Grand Trail du Saint-Jacques.
Résultat : heureuse surprise sur la précision du chaussant avec une « toe box » (l’avant du pied où sont les doigts de pied) qui n’est pas trop étroite, un confort qui est bien appréciable même après 70 kilomètres avalés et une semelle qui accroche bien, y compris sous la pluie (coucou Madère !). Pour faire du long et même du très long, quelles que soient les conditions, ces Hoka Speedgoat 5 sont une bonne option. Surtout avec leur semelle en Vibram qui rassure même sur des sentiers gras.
Pour ma part, un seul petit bémol va me faire essayer d’autres modèles avant l’UTMB. C’est un point qui, je pense, est lié à ma morphologie : la chaussure frotte un peu trop sur les malléoles externes. Si sur certaines courses aux sentiers peu incurvés (en dévers), cela se passe sans difficulté, sur d’autres, cela finit par irriter les malléoles. Et… je ne vous conseille pas du tout cette sensation !
Caractéristiques techniques de la Hoka Speedgoat 5
- Poids : un peu moins de 300g (dépend de la pointure)
- Drop : 4 mm
- Parfaites pour : les distances de 50km à 160km
- Epaisseur de la semelle : 31 mm sous le talon chez les femmes (33 mm chez les hommes)
- Semelle : Vibram Mega-Grip avec des crampons Traction Lug / mousse CMEVA pour la semelle intermédiaire
- Prix : 150€
Retour de ping : Tavignanu Trail, le défi corse - Plus loin plus haut
Retour de ping : UT4M 80 Challenge : quand le trail y va par quatre chemins - Plus loin plus haut
Retour de ping : Chaussures, montre, textile… les marques préférées des traileurs - Plus loin plus haut
Retour de ping : CCC 2022 : revanche prise ! - Plus loin plus haut
Bonjour,
Je fais du trail depuis presque 3 ans et souffre également de problèmes d’irritation à la malléole externe en descente ( je cours en Hoka Speedgoat 5 et Mafate) …est ce qu’un système de protection de cheville pourrait s’avérer efficace ou dois je penser à passer à un modèle tige haute style Speedgoat 5 mid pour éviter ces douleurs?
Merci à vous.
Personnellement, je partirais davantage sur un autre modèle de chaussures. Éventuellement une autre marque car, dans mon cas, j’ai l’impression que ces problèmes de frottements de la malléole sont spécifiques à certains modèles Hoka…
Retour de ping : Choisir ses chaussures de trail : les critères essentiels - Plus loin plus haut